Bolivie : Sorata
L’Altiplano Bolivien : un des paysages des plus désolants que j’eusse observé. Une plaine en altitude, aride, par conséquent la verdure se fait rare. Malgré que de hauts sommets parsèment les lieux, puisque cette plaine se niche à 3 300 mètres, ces montagnes ne paraissent pas si grandioses. Des teintes délavées de beiges rosâtres les colorent, contrastant avec le chromatisme des habits traditionnels portés par les femmes avancées en âge.
Nous descendions peu à peu les routes sinueuses qui nous menaient dans les Yungas, région tampon entre la forêt tropicale et les cimes andines. D’un paysage déboisé et sec, nous découvrions une zone luxuriante, tempérée et humide. Puis, s’offrirent les Andes, majestueuses, se dévoilant sous les nuages accrochés aux cimes. Nous pouvions admirer toute leur magnificence grâce à la dénivellation vertigineuse sur laquelle une route grugeait les parois des montagnes, s’y faufilant pour rejoindre la charmante petite ville de Sorata.
Lors d’une agréable promenade au sein de ce verdoyant paysage, nous fîmes témoins d’une scène désolante : un dépotoir aux abords d’une falaise. Je crois que le choc est d’autant plus grand dans ce décor féérique, car, tout compte fait, nous adoptons la même aptitude en Amérique du Nord face à la nature et nous ne nous en formulons pas plus.
Arrivés à destination, nous pénétrâmes dans la caverne recroquevillée sous les montagnes, dans laquelle reposait un petit lac glacé, comme la douche qui nous attendait à l’auberge où mon compagnon de voyage exprima vivement son mécontentement.
Arrivés à destination, nous pénétrâmes dans la caverne recroquevillée sous les montagnes, dans laquelle reposait un petit lac glacé, comme la douche qui nous attendait à l’auberge où mon compagnon de voyage exprima vivement son mécontentement.
